Les Bienfaits du Bruit Rose pour les Acouphènes

Lorsque l’on souffre d’acouphènes, le bruit rose peut jouer un rôle crucial en fournissant un bruit de fond constant qui aide à masquer les sons indésirables perçus dans les oreilles ou la tête. 

Personnellement, je trouve cette méthode extrêmement efficace pour atténuer mes acouphènes, et je l’utilise depuis plus de 5 ans maintenant. 

Penchons-nous sur ce sujet pour mieux comprendre ce qu’est le bruit rose, pourquoi il est recommandé et comment l’écouter de manière optimale.

Qu’est-ce que le bruit rose ?

Le bruit rose est un type de bruit ambiant, semblable au bruit blanc, mais avec une différence notable : au lieu de parler d’octaves, ce qui pourrait être compliqué à comprendre, je préfère utiliser des exemples plus concrets pour comparer le bruit blanc et le bruit rose.

Imaginez écouter de la musique où les sons graves, comme ceux d’une basse, sont plus prononcés que les sons aigus, comme ceux d’un triangle. Le bruit rose fonctionne de manière similaire : il contient plus de sons graves que de sons aigus. En conséquence, il est plus doux et équilibré à écouter.

Pour vous donner une idée plus précise, le bruit rose ressemble aux sons apaisants que l’on peut entendre dans la nature. Par exemple, pensez au bruit constant et régulier de la pluie, au son d’une chute d’eau ou au souffle du vent dans les arbres.

Vous l’aurez compris, lorsque nous sommes en présence de ce genre de sons dans la vie de tous les jours, notre cerveau se concentre sur eux, car ils sont continus, bruyants et peuvent aussi être perçus comme agréables à écouter.

Pourquoi le bruit rose est-il recommandé pour les acouphènes ?

Bon, les bruits de la nature, c’est bien sympa, mais pourquoi dit-on que le bruit rose peut aider à soulager les acouphènes ?

Très concrètement, le bruit rose est utilisé dans la thérapie sonore car il peut masquer ou réduire la perception des sons indésirables. 

Prenons un exemple de la vie quotidienne : imaginez que vous êtes dans un café bruyant. Si vous concentrez votre attention sur la musique douce de fond ou sur le bruit constant des conversations autour de vous, vous remarquerez moins les bruits ponctuels comme le claquement d’un verre sur une table.

De la même manière, le bruit rose, en fournissant un bruit de fond constant, aide à détourner l’attention des acouphènes, rendant les symptômes moins gênants. 

En écoutant régulièrement du bruit rose, vous pouvez entraîner votre cerveau à ignorer progressivement les acouphènes, tout comme vous ignorez les bruits de fond dans un environnement bruyant.

Si on prend la casquette de scientifique, cela est lié à la neuroplasticité : le cerveau se reconfigure et s’adapte en réponse aux stimuli en réorganisant ses circuits neuronaux.

Comment écouter le bruit rose dans de bonnes conditions ?

Pour bénéficier des bienfaits du bruit rose dans la gestion des acouphènes, il est essentiel de suivre certaines recommandations concernant la fréquence et la durée des sessions d’écoute :

• Fréquence : Il est conseillé d’écouter le bruit rose quotidiennement pour obtenir les meilleurs résultats. Une écoute régulière permet au cerveau de s’habituer progressivement aux sons. 

• Durée : Pour commencer, une durée de 30 minutes à une heure par session peut être efficace. Il est recommandé de pratiquer ces sessions une à deux fois par jour, selon votre tolérance et vos besoins individuels.

Au fil des semaines, vous pouvez ajuster la durée et la fréquence en fonction de votre confort et des résultats obtenus. 

Personnellement, je pratique des sessions tous les jours pendant 20 minutes. Cela peut être lorsque je travaille, avant de dormir, ou au réveil lorsque je trouve les acouphènes particulièrement forts.

Sources : 

Tass, P. A., Adamchic, I., Freund, H. J., von Stackelberg, T., & Hauptmann, C. (2012). Counteracting tinnitus by acoustic coordinated reset neuromodulation. Restorative neurology and neuroscience, 30(2), 137-159.

Zhang, J., Luo, H., Sun, Z., Wu, H., & Zhang, Y. (2019). Pink noise: effect on complexity synchronization of brain activity and sleep consolidation. Journal of theoretical biology, 462, 1-9.